Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quelques pensées
19 septembre 2006

quelques trucs

On a regardé "la vérité si je mens", à un moment une phrase, je ne sais plus laquelle ni dans quelle circonstance, m'a fait voir quelquechose... Un coin de rue, ou de ruelle plutôt, la nuit, mais ce n'était pas glauque, c'était plutôt propre. Au milieu de cette image une porte en fer en haut d'un escalier, devant cette porte une grosse voiture de sport rouge. Parallèlement à cette image une deuxième : un liquide vert clair (et une forte odeur de menthe, sur les deux images) avec une tache violette en haut à droite.

Samedi soir j'avais un peu mal au coeur, j'étais triste, et j'ai vu quelquechose de bizarre : une sorte de mur de chair, inerte, glauque. On avait mis un grand coup de couteau dans ce mur de chair, du sang coulait et séchait plus bas, cela faisait des traces un peu comme de la cire. Ce n'était pas du tout la première fois qu'on faisait mal à ce mur.

Dimanche soir j'étais dans un état que je déteste : j'avais besoin de parler à une amie, que j'aime, vraiment besoin, je déprimais, je la sentais loin, le moralomètre commençait à plonger. Alors je lui ai demandé de me parler deux minutes, on a parlé de tout et de rien, et là tout a changé. Alors que j'aurais dû continuer à déprimer, comme ce qui se passe d'habitude, ce n'est pas du tout ça qui arriva. J'étais dans un état en lien avec ce que j'ai lu dans le bouquin de Jung "psychologie du yoga de la kundalini", klesha dvesha (si je me souviens bien, je n'ai plus le livre), un état contraire qui "contient la haine", qui fait se différencier par rapport aux autres, une sorte d'état anti-fusionnel, et tout est allé mieux, j'étais en forme, absolument plus déprimé, je n'avais besoin de rien, je faisais juste ce que j'avais à faire, et j'avais une énorme quantité d'énergie dans le ventre.
Je me suis dit alors que quelquechose était sorti de ce mur de chair. Je me suis rappelé alors que cette chair était la même matière que celle dont une amie était sortie au bord d'une rivière de sang dans une autre vision. Comme si un ange gardien veillait maintenant sur moi et m'empêchait de déprimer, m'obligeait à vivre, les yeux ouverts. Je ne remercierai jamais assez cet ange...

Hier soir j'était complètement fatigué, je n'en pouvais plus et j'avais un peu bu, alors j'ai vu des choses qui représentaient des choses sur lesquelles j'avais du mal à poser des images, et encore plus des mots. Je me voyais moi, enfin une partie de moi, une sorte de monstre informe, gris, avec des trous dans moi, et des morceaux de chair blancs, visqueux qui dépassaient de mon corps, ces sortes de lambeaux de chair blanche (qui ressemblent aux larves étranges de Eraserhead) sont très sensibles. Je suis seul, sur un sol qui n'existe pas, je regarde le ciel, qui est couvert de nuages en permanence, et voilà une éternité que j'aimerais voir le soleil. Au dessus, dans le monde du dessus il y a un autre moi, qui voit le soleil, qui est une forme ethérée, qui n'existe pas vraiment, d'ailleurs quand j'imagine cela je vois toujours une sorte d'appendice solaire, comme ce que voyait un patient de Jung. Dans ces deux mondes il se passe la même chose, je rencontre une femme, dans le monde du dessous elle lèche ces chairs blanches, et c'est une torture horrible pour moi, je trouve cela insuportable, j'ai l'impression de vivre cela tout le temps, de souffrir toute ma vie, sans aucun espoir. Un coup de couteau dans un mur de chair, dans mon coeur. Dans le monde du dessous elle me sourit et nous nous embrassons, sans réfléchir, tout est si simple et beau...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité